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Comment accepter les autres tels qu’ils sont pour ne plus vous énerver tout(e) seul(e) en comptant simplement sur vos doigts.

Accepter les autres tels qu’ils sont est loin d’être simple.

Souvent, les autres vous agacent.

Ce n’est pas tout le temps… mais c’est quand même plusieurs fois par jour.

Et ça, ça vous fatigue et ça rend souvent vos relations avec les autres un peu difficiles et compliquées.

Vous avez beaucoup pris sur vous pour ne plus vous agacer quand les autres se comportent n’importe comment ou font n’importe quoi. Mais vous n’y êtes pas parvenu.

Il existe pourtant des solutions assez simples à appliquer.

L’une de ses solutions c’est simplement de compter sur vos doigts.

Ça vous dit de découvrir cette étrange méthode ?  

Est-ce que le fait de ne pas être capable d’accepter les autres tels qu’ils sont vous fatigue moralement et physiquement ?

Vous ne voulez certainement pas passer pour une personne psychorigide, mais peut-être que vous l’êtes plus que vous ne le croyez.

C’est pas vrai ?

Et pourtant… C’est plus fort que vous !!

Dès que quelqu’un ne se comporte pas comme vous aimeriez qu’il se comporte vous ressentez comme une petite tension qui vous envahit tout le corps (voir carrément une grosse colère intérieure).

Ces petits désagréments déclenchés par les comportements rédhibitoires des autres ne sont souvent qu’un ensemble de petits riens qui, au premier abord, semblent anodins. Mais mit bout à bout au fil des heures de la journée ça vous fatigue.

Et au fil des semaines ça vous épuise.

Alors au fil des ans ça vous ronge.

Ces petits riens qui vous agacent et vous empêchent d’accepter les autres tels qu’ils sont.

Vous êtes entouré de gens qui vous agacent.

Même ceux que vous aimez le plus au monde, votre conjoint, vos enfants, votre meilleure amie, parfois vous agacent profondément.

  • C’est ce passif agressif (votre collègue de boulot, votre conjoint, votre enfant) à qui vous demander un truc depuis longtemps et qui vous certifie qu’il va le faire… mais qui ne fait rien. Il ne devrait pas dire oui, qu’il va le faire s’il n’en a pas l’intention, n’est-ce pas ?

 

  • C’est votre belle-mère qui sait toujours mieux que tout le monde (et surtout mieux que vous) comment vous devriez vous prendre pour éduquer vos enfants. Mais vu comment elle s’est comportée avec ses propres enfants, elle ne devrait pas se permettre de vous donner de conseils (elle devrait même avoir honte de vous donner des conseils).

 

  • C’est votre patron qui vient toujours un peu trop près de vous sans respecter un minimum de distance d’intimité. Il devrait quand même comprendre que ça vous gêne et s’éloigner un peu plutôt que de venir vous piquer votre oxygène celui-là.

 

  • C’est ce type, dans les transports en commun qui n’a pas dû prendre une douche depuis la fin du vingtième siècle. Beurk, bonjour l’odeur de crasse et de sueur. Il devrait franchement prendre une douche plus souvent ce mec.

Des exemples comme ça, je suis sûr que vous en avez plein votre besace.

Mais…

Pourquoi ce serait à vous de faire l’effort d’accepter les autres comme ils sont plutôt qu’aux autres de faire des efforts pour mieux vivre en société ?

Vous le savez, vous n’êtes pas parfaite. Mais malgré ça, vous faites quand même l’effort de suivre les règles élémentaires pour bien vivre avec les autres.

Les autres, il pourrait aussi faire le même effort.

Si c’était le cas, si chacun se comportait comme vous, les gens vivraient sans accrocs et le monde tournerait bien plus rond.

Ce serait tellement plus confortable pour tout le monde.

Sauf que si les autres ont des défauts que vous n’avez pas… ils ont aussi des qualités qui vous font défaut.

Et il y a forcément des comportements chez vous qui agacent certains autres.

Houla, ça pique un peu ça.

Mais au fait ?

Savez-vous que ne pas accepter les autres tels qu’ils sont peut vraiment avoir des conséquences désastreuses dans votre vie ?

Si le comportement des autres leur appartient, votre agacement et contrariété vous sont propres.

D’une certaine manière, le problème est donc chez vous.

Bien sûr, si tout le monde se comportait selon vos principes, vos valeurs et vos règles de vie, ce serait le paradis sur terre… pour vous (et peut-être l’enfer pour beaucoup d’autres).

Quand les autres ne se comportent pas comme vous aimeriez qu’ils se comportent ça nuit gravement à votre santé.

Votre agacement, peut-être votre colère, voire votre rage intérieure peut faire de lourd dégât en vous.

Les pensées négatives, les ruminations mentales, les tensions corporelles que ça engendre, c’est chez vous, et en vous, que ça se passe.

Et ça, c’est loin d’être anodin.

Certaines personnes sont tellement tendues, ont tellement d’émotions désagréables enfouies au plus profond d’elles-mêmes que ça finit par leur provoquer de lourdes pathologies médicales.

Alors, apprendre à accepter les autres avec leurs petits défauts ne va peut-être pas vous rendre en meilleure santé, mais ça peut vous empêcher de la voir se dégrader précocement.

Mais ce n’est pas qu’à votre santé que le fait d’être contrarié par les autres peut nuire… c’est aussi à vos relations de qualité.

C’est ce qui est arrivé à ce monsieur…

La réponse de ce monsieur qui veut divorcer pourrait vous surprendre et pourtant ça pourrait vous arriver.

Un jour un avocat demande à son client pourquoi il veut divorcer d’une femme qui semble si charmante et aimable.

La réponse fut immédiate et sans détour.

L’homme en question s’écria :

« je veux divorcer, car ça fait 20 ans qu’elle ne rebouche pas le tube de dentifrice et c’est devenu insupportable. »

La réponse semble ubuesque, non ?

Mais je suis sûr que vous n’ignorez pas une chose :

Vous n’êtes certainement pas sans savoir que le fait de ne pas être un peu plus tolérant avec les autres peut nuire gravement à vos relations.

Lorsque les autres vous agacent par leurs comportements que vous jugez déplacés ou inappropriés ça se sent et ça se ressent autour de vous.

À moins d’être passées maîtres dans l’art de cacher vos émotions, celles-ci sont perçues de façon inconsciente par les autres.

Et de petites colères qui ne sont pas exprimées à un moment ou à un autre finissent par interférer dans vos rapports avec les autres.

Vous ne me croyez pas ? Lisez donc la suite.

Comment le fait de ne pas accepter les autres tels qu’ils sont peut-il détruire votre bonheur relationnel ?

C’est simple et vous allez vite comprendre.

Vous êtes comme une éponge relationnelle.

Lorsque le comportement ou les paroles de quelqu’un ne vous conviennent pas, ça vous agace. Et cette colère, si elle n’est pas traitée, est comme une portion d’eau dans une éponge.

Vous absorber du stress en vous comme une éponge absorbe l’eau.

Vous pouvez rester tout tranquille tout zen (en apparence) durant un bon moment.

Mais lorsque quelqu’un d’autre vient vous presser, et ce n’est pas forcément la personne qui vous a agacée, est bien, tout comme l’éponge, vous dégorgez votre colère sur la personne qui vient de vous mettre la pression.

C’est comme ça que vous vous retrouvez à crier sur vos enfants de façon qui vous semble complètement disproportionnée alors qu’il vient seulement de vous contrarier un tout petit peu (mais ça peut aussi être votre mari, votre maman ou votre meilleure amie).

À moins que vous ne deveniez, à votre insu, un vampire relationnel (ce serait terrible de se rendre compte de ça. Mais en prendre conscience est déjà le début de la guérison. J’ai écrit un article là-dessus. Pour en savoir plus, cliquez ici).

Vous voyez les conséquences désastreuses que ça peut avoir de ne pas accepter les autres tels qu’ils sont. Ça peut aller loin finalement.

Ça fait quand même un peu peur tout ça, non ?

Et une question essentielle se pose alors.

Comment faire pour accepter les autres tels qu’ils sont et rester zen comme si vous étiez le frère jumeau du Dalaï-lama.

Je ne pense pas que votre objectif de vie est de vous tondre la tête et de vous habiller de rouge et d’orange puis de vous enfermer le reste de votre vie dans un temple bouddhiste au sommet d’une montagne de l’Himalaya.

En plus, je suis sûr que là aussi vous trouverez encore des moines (ou des nones) pour vous agacer au pus profond de vous-même.

Je vous propose une autre façon de faire.

Je vais vous apprendre à apaiser votre colère en comptant sur vos doigts.

J’ai mieux accepté les autres quand j’ai appris à accepter ma colère.

Quand quelqu’un fait un truc qui ne vous plaît pas, c’est normal de ressentir de la colère.

Et je parle bien de ressentir de la colère.

Et je tiens vraiment à appuyer sur un point qui me semble essentiel : ressentir de la colère est différent d’exprimer de la colère.

Il est impossible d’empêcher l’émotion de se survenir en soi. Par contre il est possible de ne pas exprimer cette colère par des mots ou un comportement explicite.

Mais si vous vous contentez d’essayer de contenir votre colère, là ça peut vraiment faire mal au bout d’un moment.

Contenir sa colère revient à vouloir maintenir le couvercle d’une cocote minute que vous avez laissée sur le feu. Ça finit toujours par exploser.

Alors, pour ne pas partir en vrille comme un avion de chasse en perdition quand ça commence à bouillir en vous, je vous suggère de compter sur vos doigts d’une façon un peu particulière.

Pour moins vous énerver à cause des autres, commencez par vous donner un coup de pouce.

Nous avons tous notre propre code de conduite. Et ce code de conduite est propre à chacun.

Dans un espace de votre mental se trouve tout un parlement intérieur qui définit ce qui peut se faire, ce qui doit se faire et ce qui ne se fait pas.

Si le comportement de l’autre vous énerve, c’est qu’il a enfreint une règle importante pour vous.

Et plus cette règle de conduite est importante pour vous et plus vous ressentirez de la colère.

Alors, quand ça vous arrive, levez le pouce et posez-vous la question de qu’elle est la règle importante pour vous qui a été enfreinte ?

Pour le définir, c’est simple. Ça commence toujours par il ne devrait pas ou au contraire il devrait.

C’est OK pour vous.

Si oui, maintenant levez l’indexe.

Si vous êtes un chat, l’autre est parfois un chien. Et ça, ce n’est pas toujours facile à accepter.

Un chien, ça fait caca n’importe où. Et ça, c’est difficile pour un chat de la comprendre.

L’autre a fait un truc qui selon vous ne se fait pas… et pourtant il l’a fait.

Pour vous, là, c’est le moment de lever l’index et de vous dire que s’il l’a fait, c’est parce que dans ses valeurs de vie à lui c’est quelque chose qui est autorisé.

En regardant les choses sous cet angle vous commencez déjà à vous décentrer de vous-même et de votre désir inconscient de toute-puissance en cherchant à vous connecter à l’autre personne plutôt que de rester centré sur vous-même.

Oui, ce n’est pas grommelant intérieurement que votre colère envers l’autre va s’apaiser. À moins que vous ne laissiez exploser votre rage tel un volcan en éruption avec tous les dégâts que ça va occasionner.

Et maintenant levez bien haut le majeur pour vous relier aux autres et mieux les accepter.

J’aime bien dire que nous avons tous les mêmes besoins que tout le monde, mais que ce n’est pas toujours les mêmes besoins qui sont urgents chez tout le monde en même temps.

Et pour répondre à son besoin le plus pressant sur le moment chacun fait ce qu’il peut en fonction de ce qu’il s’autorise. Et ce que l’autre s’autorise n’est pas forcément ce que vous vous autorisez.

Alors oui, il vient de bafouiller une de vos règles de vie.

Mais il le fait pour une bonne cause : celle de répondre à son besoin le plus pressant.

Et pour ça, il utilise la façon de faire qu’il lui semble le plus rapide, efficace et économique et la moins risquée possible selon ses croyances.

Ha oui ! Sachez que pour vous c’est exactement la même chose. Vous utilisez aussi, pour répondre à votre besoin le plus pressant sur le moment la stratégie qui vous semble la plus rapide, efficace et économique et la moins risquée possible.

Voir les choses sous cet angle, selon moi, vous aidera à devenir plus tolèrent et à accepter les autres tels qu’ils sont.

Maintenant que vous avez intégré ce principe, il vous reste à vous poser une question fondamentale.

L’annulaire, dernière étape avant l’alliance.

Pouce, index, majeur et… annulaire.

Vous voilà à la quatrième étape.

Pour faire un pas de plus pour mieux accepter le comportement de l’autre je vous suggère de vous amuser à chercher quel est le besoin que l’autre cherche à assouvir.

L’air de rien ce petit exercice intellectuel va occuper vos pensées et vous aller alors vous détourner de votre contrariété et vous aidera à rentrer en empathie avec cette personne qui vous énerve un peu (ou beaucoup).

Je sais… ça demande un peu de boulot et d’entraînement, mais c’est possible. Persévérez.

Et finissez par le petit doigt.

Ouvrez la main, ouvrez l’esprit.

Pour terminer, je vous propose une dernière étape (si vous en avez le courage… Car agir demande du courage).

C’est l’étape du petit doigt.

On l’a vu. L’autre fait du mieux qu’il peut pour répondre à un besoin imminent chez lui.

Et vous vous êtes déjà certainement vu vous écrier intérieurement et en silence qu’il suffirait de faire comme ceci ou comme cela pour que ce soit tout aussi efficace et que ça corresponde à vos propres valeurs de vie.  

Il « suffit » alors de demander à l’autre de faire autrement. Je mets « il suffit » entre guillemets, car demander n’est pas toujours une chose aisée.

Mais si vous avez le courage de le faire, et que l’autre accepte de faire différemment, ouf, quel soulagement.

Alors êtes-vous prête à essayer ?

Les autres vous énervèrent, mais vous avez la sagesse de les accepter telle qu’ils sont.

Accepter les autres tels qu’ils sont n’est pas toujours simple et en même temps nous avons tous besoin des autres pour vivre heureux même si on se passerait bien de la compagnie de certaines personnes.

Au passage, n’oubliez quand même pas de vous faire respecter.

Au fait, dites-moi donc en commentaire quel est le comportement qui vous énerve le plus chez les autres.

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  • 6 septembre 2020
Pascal
 

Formateur et accompagnant en Équilibre relationnel.

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Valérie - 10 août 2022

Bonsoir et merci…
J’ai beaucoup de mal à accepter certaines différences, surtout le manque de respect et l’égoïsme.
Et c’est vrai qu’il faut du courage pour le dire et se respecter.
Je vais faire en sorte d’appliquer vos conseils.
Bonne soirée.

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